me too...
quatre chansons, un peu plus de 10min, j'ai attendu pour quelques mots, don't sign on the picture please, that's my work, you know, taking care of pictures...
une journée pleine de nouvelles perspectives, oui, mais ce soir, j'étais tellement fatiguée, je me suis échappée plus tôt de la bibliothèque en sachant que je devrais le payer plus tard en rattrapage, j'ai couru avec mes sacs pleins de livres, trop de livres, trop lourds, mes épaules endolories, je suis restée debout, à me dire que j'aurais bien aimé aller au concert, mais que j'étais trop fatiguée de toute façon pour faire encore un effort de plus
sa voix était fatiguée, "comme toujours", en effet, hope you'll be less ill than last year, tomorrow night in Clermont, yeah i was really in bad shape then, you'll be there tomorrow ? no, i'll be at the library with children, i need to go back soon actually
le temps de la queue et l'injustice de le voir devant moi dans l'escalator, il a fini avant moi, incroyable
je suis si fatiguée, un album plus joyeux, c'est ce qu'ils disent, c'est amusant, his joking side, c'est vrai, un peu, mais en même temps, après deux chansons de ce nouvel album "joyeux", Got a suitcase, got regrets et Deliver me, d'une gaieté folle on s'en doute, il a chanté deux du précédent : For the restless, sait-il seulement qu'il était la bande son d'un vélo à Tokyo ? et pour finir, a happy one, dit-il, j'aime son lopsided sourire then, Vampire Heart, oui, bien sûr, a happy one, tommy bubblegun boy, certaines choses ne changent pas avec toi, c'est rassurant
et après quelques temps encore, enfin la journée est finie, je rentre, je mets le fameux nouveau disque sur la platine, en effet, c'est plus joyeux, plus punchy en tout cas, dynamique, je l'entends sourire, on est grands maintenant, on a appris à sourire en continuant à ne pas y croire, en effet
et puis en petit, en bas de page, derrière le cercle enchaîné, cinq mots, oui, on est toujours dans le même monde, et c'est toujours vrai, et je n'ai pas malplacé ma confiance en lui, il y a longtemps déjà, le chemin est toujours parallèle, à New-York sous la pluie plutôt que dans une villa à la piscine éclairée, comme dans les lumières des lampadaires dans l'eau anglaise autrefois, il suffit de cinq mots, je recolle les morceaux, ce soir, je vais manger et me coucher et dormir, il y a encore du travail demain, avec le sourire, malgré tout, on est grands, on avance à travers, malgré tout.
i've given up sleep too, but who would deliver me.
[Les images sont de la talentueuse Sophie Blackall qui est l'auteur des illustrations auxquelles j'ai interdit à Tom McRae de toucher et qui font du livret de cet album quelque chose de très précieux, elle a illustré Ruby's wish, traduit en français chez Syros sous le titre Bonne chance, petite Rubis, qui est un album assez charmant]