23/06/06 - "Accident de personne"

Ca va être toujours dans la veine des posts "blog", je suis désolée, je vous promets dès demain, si dieu et la livebox de mon père le veulent, une foule de notes (mais quand je dis une foule, c'est une foule, les idées et les liens m'assaillent de toutes parts !!), patientez quelques heures...

Donc, j'ai été prise dans l'école que je présentais, je suis en 1er sur la liste mais à savoir si ça signifie quelque chose... le fait est qu'il ne suffit pas toujours qu'on vous prenne pour que vous, vous ayez les moyens d'y aller, une école payante et à Paris, c'est en négociations encore, prêt et autres, mais bon, et je suis fatiguée rien que d'en parler !

Sinon, mon magnifique direct Paris/Remiremont (ma fierté est toujours intacte de voir Remiremont en gros sur les panneaux de la gare de l'Est...) a eu une heure de retard voire plus du fait de ce que l'on appelle pudiquement un "accident de personne" sur la voie... je me sens toujours terriblement mal à l'idée de cette extrêmité là, de cette violence ultime-là, et depuis que les images du sang sur la rame dans Suicide Club (Sono Sion, 2002, la revue de Midnight Eye aussi) se sont rajoutées à mes visions internes, c'est encore plus dur, d'autant que je ne peux m'empêcher de trouver ça très esthétique, comme je disais au sujet de Duelist, le jeu des couleurs, la scène où les tunnels de jersey passent de l'amour au meurtre est également fascinante, on peut trouver ça immonde, terrible, atroce mais je dois admettre cette dimension pour moi, autant que la nausée et le fait que oui, y'a des bouts que je ne PEUX pas regarder dans ce film, que je ne pourrai jamais regarder,je pense.

(où l'on voit par ailleurs, qu'il y a des monteurs de génie sur YT, ainsi que des fans de Cult of Luna -voir la revue de métalorgie aussi- comme moi, faudra que je fasse une note un jour aussi !^^)

EDIT : mon premier geste en revenant puisque je l'ai raté, me renseigner sur le match Japon-Brésil, il semblerait que l'équipe japonaise ait été crédible la première mi-temps, but de Tamada  Keiji et défense convaincante à l'appui, mais la seconde moitié du marche par contre... ben 1-4 quoi... ça tue, mais y'a tout de même de quoi être fiers, c'est le 1er but encaissé par les brésiliens depuis le début, je crois (en même temps j'ai pas suivi les sélections du tout, surtout celle du Brésil ! pas vraiment mon rayon), et puis tout le monde peut pas être comme les Coréens à tout déchirer dans la 2ème mi-temps, d'ailleurs je trouve ça scandaleux que le Suisse-Corée ne passe que sur EuroSports demain, comment je vais faire moi ????? la radio, c'est tout de même pas pareil, remarque, quand je suis pas là, ils gagnent, alors je vais peut-être attendre seulement fébrilement la fin pour seulement m'encquérir superstitieusement du match... ;-)

Commentaires

Ben oui, Elsia, comme tu le fais remarquer et comme je le disais (et je le dis toujours), le suicide a une dimension esthétique très intéressante. C'est beau, un corps froid, bleu, violet, vert, plus jamais vivant, un corps enfin au repos, qui sent déjà la mort, cette odeur douceâtre et sucrée du cercueil en bois jaune ou brun, de la terre, du repos, enfin. Plus rien à faire : le sommeil éternel, pas celui de la Belle au Bois Dormant qui ne dure que cent ans, le vrai sommeil, celui, lourd et lent, éternel, infini, de la mort. Ca doit être bien, ça doit être mieux. Mieux que la vie, les déceptions intenses et horriblement douloureuses, insupportables, parce qu'on attend une lettre et qu'on ne reçoit jamais même un email (non, ce n'est pas de toi que je parle, promis), parce qu'on est juste ordinaire et que pour être aimée il faudrait être extraordinaire, belle, intelligente et plus âgée, parce qu'on repousse vos vingt-deux ans en face d'une petite cinquantaine, parce que je ne serai jamais qu'une petite tache sans importance, de celles qu'on ne prend même pas la peine de gratter du bout de l'ongle. Parce que pour Sylvie je ne suis rien d'autre que cette tache, qu'une petite étudiante quelconque, ni brillante, ni jolie, ni intelligente, ni même suffisament futée pour changer d'université parce que je meurs d'amour dans celle-là et qu'elle ne le sait pas, je meurs pour ses beaux yeux et elle ne le saura jamais, je meurs d'amour pour elle et je n'ai même pas le droit de le dire, c'est mal, c'est mal, c'est mal de foutre en l'air tes études, ma grande, comme le dit Gw., le cher Gw. ; il ne sait pas juste que je ne peux pas vivre si près et si loin d'elle, il ne sait pas que je meurs de n'être pas plus que cette étudiante-type pour elle, et que j'ai bien l'intention d'en finir moi-même plutôt que de me laisser crever à petit feu. J'en ai assez de pleurer ; il s'agit de se prendre en main.

Rédigé par: Claire | 23/06/2006

en l'occurence, le suicide comme "sommeil éternel" et fin des emmerdes, j'y crois pas vraiment, je suis assez masochiste, "arrêter de souffrir" etc, c'est pas mon créneau, plutôt l'inverse, qu'est-ce qu'on me réserve encore demain ? puisqu'il y a toujours un demain, autant voir
être fatiguée comme tu le dis est une chose, se prendre en main aussi, et pas seulement pour les études, si tu ne fais rien, que tu souffres en silence, ce sera une histoire inexistante et fantasmée, donc une non-histoire qui n'aura rien marqué que toi, c'est bien beau de se marquer soi mais si on ne laisse rien comme trace de son passage, ne serait-ce qu'en écorchant les autres, j'émets des doutes, pas envie de traverser, comme dans un couloir, il faudrait toujours railler le papier peint
quitte à être là, autant perturber l'ordre des choses, parle, turlupine l'esprit, que ce que tu auras dit ou fait jette une ombre, laisse une traînée à l'intérieur du crâne d'un autre vivant
ce que je trouve esthétique c'est les images, les couleurs, pas l'idéologie, ou en tout cas c'était pas ce dont je parlais là en fait

Rédigé par: elsia | 23/06/2006

Jolie, ta réponse. Très classique aussi, même si ça n'est pas un reproche ; au moins, tu assumes clairement le fait que vouloir vivre relève du masochisme. Ecorcher les autres... Les autres, oui, mais pas Sylvie, je ne veux pas. Parce qu'elle mérite mieux que la trace sur sa jolie peau de mes ongles et mes dents, parce qu'elle est intouchable au sens positif du terme, parce qu'elle est trop belle pour y faire des égratignures. Et puis tu sais que mon seul talent dans la vie consiste à me créer des histoires impossibles et à les foirer magistralement ; je n'en suis pas fière, mais je le fais bien. Très bien, même.

Rédigé par: Claire | 25/06/2006