"not dead yet"
Vous aviez cru que j'avais disparu, hein? Et bien non, ou alors juste un peu. Pour être honnête, j'ai moi-même cru disparaître un peu, et puis je suis revenue. En partie grâce à certaines personnes qui m'ont forcée à me souvenir du pourquoi j'avais créé cet espace à l'origine, certaines personnes de depuis longtemps, et aussi une certaine personne qui s'est révélée être beaucoup plus proche que je ne l'aurais pensé !
Après, je n'ai pas totalement rien fait virtuellement parlant depuis ma disparition temporaire (si j'étais "hype" je dirais mon "hiatus, mais je ne le suis pas, ça se saurait !) : j'ai réalisé 2 interviews (ici et surtout là) cet été, révisé mes bases en culture traditionnelle, soutenu mon mémoire et validé mon année with flying colours si j'ose dire, et surtout bossé, bossé, bossé. Me suis amusée aussi un peu hein, en Auvergne, à Grenoble, à Paris... je suis allée voir des amis et des amis sont venus me voir, non ça va, je suis pas trop à plaindre, mais le rien-faire va être agréable aussi !
Une semaine de vacances après un salon à faire la VRP, certes, mais aussi en confirmant qu'il y a de vrais gens bien sur terre, qui font des choses merveilleuses avec un enthousiasme incroyable. Il y a des aspects très positifs à mon job, je suis plus que prête à l'avouer.
La question demeure : comment meubler cette semaine libre ? En faisant des gâteaux à foison pour la St Nicolas, pardi !
Et en reprenant mes errances sur le net bien sûr...
Pour dénouer le fil de ce qui aurait pu arriver à cet endroit, mais n'est pas arrivé, j'ai bien envie de vous parler d'adieux. Puisque se sont croisées deux émotions récemment sur le sujet, émotions graphiques et textuelles.
Ma lecture du Catalogue des adieux de Marina Mander et Beppe Giacobbe (Rouergue, 2008) a rencontré ce matin l'initiative intéressante d'Alex Holder et Ross Neil : "I love you but..." où la cruauté de l'expression est détournée par la chute qui lui est donnée, dans une initiative similaire à celle de Marina Mander. Certaines propositions sont fantaisistes, ridicules, et d'autres péniblement difficiles de réalisme, j'aime beaucoup ce mélange. Et en ce moment, j'aime bien les listes et les énumérations bordéliques.
"I love you but..." comme le Catalogue ont ce côté doux-amer qui fait rire de ce qui raille un peu l'ardoise à l'intérieur de chacun, le bruit des ongles qui crissent et les rayures qui heurtent dedans quand ces phrases là sont prononcées, ou non. Parfois même le comique de la situation s'échappe, incontrôlé.
"Je dois partir.
Les hommes qui, à une certaine heure,
deviennent des porcs,
et les sirènes, m'appellent à leur table.
Mais tomber amoureux d'Ulysse !
Tu savais à quoi t'en tenir, pourtant.
Adieu"
Catalogue des adieux, Marina Mander et Beppe Giacobbe, Rouergue, 2008.
Parler d'adieux pour revenir... Le titre de la note, c'est Othello au fait, "cruel yet merciful", achever l'étouffement, ou pas, c'est ce que je lis dans l'appart à pleins poumons quand il s'agit de reprendre la vie en face, pauvres voisins que les miens!